jeudi 1 mars 2007

Le sport favori des musulmans

Salam alaykoum,

Je me suis retrouvé dernièrement face à une situation assez caractéristique de notre "communauté". Un homme et sa femme rencontrent une amie, ou plutot une "connaissance" ... des détails? non, d'abord par pudeur et puis surtout car rien que du banal : des regards furtifs et gênés, coupables et appuyés; et pour dissiper tout doute, quelques mots inutiles, ponctués de machaallah, soubhanallah, drapés d'une pudeur excessive; qu'il y ait eu ou pas une histoire passée importe peu, mais il y a pire.
La fausse pudeur dont nous, musulmans, nous drapons au quotidien.
Ca me rappelle les échanges du Bourget "entre frères et soeurs dans le hallal". C'est triste..
Ce qui m'agace en vérité, bien plus que le double langage, c'est, de prime abord, l'étonnante aisance avec laquelle nous faisons de la pudibonderie; puis l'écoeurante mise en scène, hypocrite et sournoise: hypocrite au regard de ceux qui nous entourent, sournoise vis à vis de Dieu.
Car la question fondamentale est là: Dieu. Dostoievski disait: "si Dieu n'existait pas, tout serait permis."
On peut tous tromper nos semblables, tous sans exception. L'expérience aidant, on peut même en arriver à se tromper soi-même! C'est comme ça qu'on en arrive à entendre des argumentaires incroyables, à la limite de l'insulte tellement c'est gros, pour soutenir des positions plus acrobatiques les unes que les autres. Un exemple? Prenons le cas de cette jeune femme musulmane soucieuse à tout prix d'appliquer la non mixité privée (ce que les juristes appellent 'khalwa') en présence de son mari (morale islamique oblige), mais qui va en même temps vous expliquer, sans sourciller, sa préférence pour un masseur homme parce qu'un homme ça "prend mieux la chair"! Mais si, mais si, vous dira-t-on, du temps du Prophète, les soignants en temps de guerre étaient des femmes. L'effronterie s'affranchit de la logique.
Ce qui me soucie personnellement, vraiment, ce n'est pas le fait de se faire masser ou pas par une personne du même sexe (d'ailleurs on ferait quoi avec un homo?), ni encore moins la dialectique hallal/haram; vraiment c'est loin d'être le plus affligeant dans tout cela. Le pire est l'insolence avec laquelle nous jonglons allègrement des "injonctions". Mais on se fout de qui finalement?

Entre fascination presque morbide pour le sexe, et volonté de contrôler cet incontrôlable, les musulmans ont donc fait du double langage, de la double face, du double argumentaire, du deux poids deux mesures, un sport communautaire de haut niveau. Et ils y excellent tristement...

Wassalam.
Mouslim-X.

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